Partager la publication "Interview de Faustine Debeaumorel, graphiste : « Je me suis rappelée ce qui me plaisait dans mon métier : gérer un client de A à Z et être libre de proposer mes idées. »"
Cette semaine, nous sommes partis à la rencontre (virtuelle) de Faustine Debeaumorel, ou plutôt de Faustine de Citron Frappé, une graphiste freelance basée à Lille. À travers cette interview, Faustine nous présente son parcours, sa vision de son travail, ce qui lui plaît…
Bonjour Faustine, merci d’avoir accepté de répondre à nos questions ! Pour commencer, pouvez-vous vous présenter et nous expliquer votre parcours professionnel ? Qu’est-ce qui a fait que vous vous êtes lancée dans le graphisme ?
Bonjour ! Merci de m’avoir invitée à échanger avec vous 😀
J’ai fait des études en communication à la base, j’adorais l’aspect créatif de ce secteur. En plus, les cours étaient très axés sur la pratique, et mon moment préféré de la semaine était le cours : production. Pendant 4 heures, nous devions travailler en binômes, comme des mini agences, sur des cas fictifs de clients. Du brief à la recherche d’idées, la création de visuels, à la présentation finale, on travaillait sur tous les aspects du travail et je ne voyais jamais le temps passer ! J’ai donc décidé que je souhaitais faire ça comme métier.
J’ai pu voir que vous n’aviez pas travaillé en agence avant de vous lancer en tant que graphiste freelance. Qu’est-ce qui vous a amenée à vous mettre à votre compte aussi rapidement ?
C’est exact ! Lorsque j’ai fini mes études, j’ai regardé rapidement les propositions d’emploi, et je me suis rappelée ce qui me plaisait dans mon métier : gérer un client de A à Z et être libre de proposer mes idées. Ces 2 aspects indispensables pour moi, n’auraient pas été possibles dans une entreprise ou une agence. J’ai donc décidé de créer mon entreprise !
En quoi consiste votre activité de graphiste freelance au quotidien ?
Je n’ai pas une journée type précise, mes plannings varient selon mes projets, mes deadlines, mes envies… Dans l’idéal, j’organise mon mois à l’avance, et je note les tâches à accomplir chaque semaine et chaque jour. Cela me permet de ne pas me focaliser que sur la production clients, mais aussi sur les tâches liées à mon entreprise. Comme la production de contenus pour les réseaux sociaux, la comptabilité, la modification de mes supports de communication et de formation…
Si je suis un peu plus dans le jus, je gère au jour le jour 😅
Selon vous, faut-il une qualité ou un talent particulier pour exercer le métier de graphiste ? Et encore plus pour se mettre à son compte ?
Des qualités oui ! Un talent, pas obligatoirement. Il faut avoir le sens de l’esthétique, connaître les règles de base et savoir esquisser quelques dessins simples (je ne suis moi-même pas une grande artiste !), mais pas forcément être un as du dessin. Selon moi, il faut surtout : Aimer ce métier (car on ne fait rien de bien sans envie), être à l’écoute des nouveautés et évolutions du métier, et être curieux.
Pour se mettre à son compte, il faut absolument être pédagogue et à l’écoute. Les clients ne connaissent souvent pas grand-chose au graphisme, il faut leur expliquer la façon de travailler, les étapes, les choix… Sinon cela peut être source d’incompréhension, de visuels inefficaces, voire de tensions.
2 derniers conseils : s’entourer et persévérer !
Où puisez-vous votre inspiration pour votre travail ?
Je m’inspire sur des plateformes comme Pinterest ou Behance, je vais voir des expositions d’art aussi parfois. Mais le simple fait de prendre du temps libre pour aller me balader me permet de me recharger et d’être plus inspirée !
Pour quelles missions pouvons-nous faire appel à vous ?
Pour tout ce qui est autour de la construction d’une marque différenciante : création de logo et charte graphique, création de supports commerciaux, conception de site internet wordpress. Je propose aussi une formation canva pour vous aider à créer vos supports du quotidien facilement et de manière indépendante.
Vous proposez des prestations de graphisme pour la communication digitale, mais aussi pour le print. Sur quel support préférez-vous travailler ? Y a-t-il une grande différence entre les deux selon vous ?
J’aime travailler sur les 2, je n’ai pas de préférence marquée.
La façon d’aborder le travail n’est pas la même selon que ce soit un support print ou web, mais les 2 ne sont pas diamétralement opposés. Il y a des contraintes différentes (profil couleur, résolution…) mais ils peuvent avoir des objectifs similaires : se faire connaître, pousser à la réservation, faire aimer la marque…
Pensez-vous qu’aujourd’hui encore le print a sa place dans la stratégie de communication d’une entreprise ?
Oui ! Tout dépend de votre activité, tout le monde n’a pas obligatoirement besoin d’une plaquette papier par exemple, mais le print n’est pas oublié. Il transmet une émotion, donne une image plus humaine et permet à votre contact d’avoir un souvenir physique de votre rencontre. Le web et le print sont complémentaires.
Vous avez développé votre offre pour proposer du coaching et de la formation depuis quelque temps (pour définir le positionnement de sa marque ou pour maîtriser Canva notamment). Pourquoi avoir décidé de vous lancer dans ces accompagnements ?
Quand j’ai créé Citron Frappé, je voulais que tous les entrepreneurs aient accès à une communication professionnelle, sans devoir débourser une somme folle dans une agence. C’est pour cela que j’applique des tarifs justes et que je suis pédagogue avec mes clients. J’ai eu envie d’aller plus loin pour les aider encore plus.
Le Coaching en positionnement permet de trouver sa différence, ce qui vous rend unique, et de le mettre en avant. Ce coaching, je l’ai créé car trop de clients n’arrivaient pas à répondre à mes questions de brief. La formation Canva Tonic aide les entrepreneurs à créer leurs visuels récurrents de manière indépendante et pro. Elle permet de ne pas faire appel à un graphiste pour n’importe quel petit visuel et de communiquer plus fréquemment.
Proposer du coaching et de la formation me permet aussi de varier les plaisirs, et ne pas faire “que” de la production. J’aime changer de casquette et avec ces différents accompagnements je ne m’ennuie jamais ☺️
Que diriez-vous aux apprentis graphistes qui hésitent à se lancer à leur compte ?
Avant de sauter le pas, demandez-vous si vous le faites pour les bonnes raisons. Il faut être sûr de le faire pour soi, parce que l’on aime être indépendant, et non parce qu’on ne trouve pas un boulot, ou parce que c’est bien payé par exemple. Si vous voulez vraiment le faire, faites-le ! Au pire si cela ne marche pas, il se passera quoi ? Vous trouverez un boulot ! Mais au moins, vous aurez essayé et vous aurez été au bout de vos envies.
Nouvelle arrivée dans l’équipe, j’ai été initiée au print lors d’une formation en édition imprimée et numérique. Aujourd’hui, j’écris sur Printoblog pour partager mes découvertes et mon expérience.