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Interview d’Alexandre Becquet, graphiste et formateur : « Pour moi une formation ne doit pas être le bouclage d’un programme, c’est surtout pouvoir faire monter en compétences les stagiaires… »

dépliant programme festival

L’entretien de cette semaine est consacré à Alexandre Becquet graphiste print & web en freelance également formateur sur les logiciels Adobe qui nous présente son parcours professionnel original et atypique illustré par quelques une de ses réalisations.

Bonjour Alexandre et merci beaucoup d’avoir accepté cet entretien. Pour démarrer, pouvez-vous nous détailler votre parcours professionnel ? Qu’est-ce qui vous à amener à commencer le graphisme puis à travailler à votre compte ?

Bonjour, concernant mon parcours il est assez atypique. Je suis Outilleur de formation, ce qui n’est pas du tout mon travail actuel. C’est une branche dans laquelle je ne me sentais pas à l’aise. J’ai donc pris sur moi de travailler en accord avec mes passions, dont le graphisme est la part la plus importante.

Entre école et travail, la meilleure opportunité s’est présenté lorsque j’ai repéré un poste de metteur en page. C’est là que commence mon aventure ! Je suis donc reçu et embauché par François comme metteur en page, dans une société de presse magazine, pour remplacer une personne qui va être en congé maternité, Betty.

Betty va me former sur son travail et j’apprends Photoshop, Quark Xpress, Pagemaker, le détourage, la chromie, la mise en page et la gestion post et pré-presse de magazines. Et également François pour la partie scan rotatif, préparation des films, utiliser cette énorme machine pour les chromalins des couvertures de magazine.

Quelques mois plus tard je suis autonome et je continue de monter en compétences.

Environs 2 ans plus tard j’ai l’occasion de devenir maquettiste, et donc d’avoir la responsabilité de mettre en page un magazine. C’est le début d’un travail sur plusieurs parutions, « ScootLook », « Mobchop », « Flat6 », « BMworld », « Boost Moto », « Rétro course », « Rétromania », « Top campingCars » … De nombreux magazines qui m’apportent énormément et qui me permettent d’être en relation avec l’imprimeur. Toujours avec cette soif d’apprendre, je me renseigne sur les méthodes des imprimeurs et sur la façon d’améliorer notre flux de travail.

Arrive la période du passage au pdf pour l’impression, terminé les films et produits chimiques. Cette période est un régal pour moi puisque je dois trouver les solutions pour produire des pdf de qualité, le plus léger possible avec la meilleure qualité pour l’impression.

Ensuite les choses reprennent un rythme « normal » et en 2007, j’ai l’opportunité de devenir journaliste pour le magazine « Le Monde du Quad ». Je ne deviens pas juste journaliste, je suis toujours en plus rédacteur-graphiste. Cette particularité me permet de découvrir l’autre face de la création d’un magazine.

dépliant 3 volets

C’est en 2010 que la société ferme ses portes, et vient la période de réflexion. Continuer comme salarié ou créer sa société ? C’est donc début 2011 que je crée CIADESIGN en Freelance pour réaliser différents supports de communication. Puis quelques mois plus tard, je me lance comme formateur pour les logiciels Adobe et la communication.

Aujourd’hui, le studio CIADESIGN propose en plus du « classique » , des prestations pour le design web, design d’interface, la création de films ou clips mais également des choses plus pointues comme une solution de réalité augmentée pour support visuel.

La formation est restée une vraie valeur puisque de grands centres de formations nous font confiance et permettent de former des ministères ou de grandes administrations ou entreprises.

En quoi consiste votre activité au quotidien ?

Le quotidien, c’est la prospection, la veille technologique, la création, la mise en place de plan de cours pour les formations. Etant ACP (« Adobe Community Profesional ») je réponds aux questions du forum Adobe pour aider les utilisateurs.

Beaucoup de téléphone et de participations aux différentes manifestations en relations avec le métier comme les salons, les présentations de nouvelles techniques. Je participe également aux « InDesign User Group » de Paris qui permet dans un cadre décontracté d’échanger sur le logiciel Indesign, le tout dans les locaux d’adobe Paris.

Pour les formations, je suis des formations adaptées, c’est à dire adaptées aux stagiaires, pas uniquement un plan de cours à suivre absolument. Pour moi une formation ne doit pas être le bouclage d’un programme, c’est surtout pouvoir faire monter en compétences les stagiaires, et ainsi pouvoir consolider les bases pour avancer plus efficacement.

Pour la création, c’est proposer le même service de qualité que le client soit un tout petit commerçant ou une grande structure. La démarche qui est la plus présente, c’est de proposer des solutions qui permettent de respecter notre planète.

catalogue mementor

Vous êtes à la fois graphiste et formateur sur les logiciel Adobe notamment. Quelle est la partie de votre métier qui vous plait le plus et pourquoi ?

Les 2 parties me plaisent énormément puisque l’une apporte de l’eau au moulin de l’autre. Des problématiques en production / création seront toujours utiles pour la formation. La formation n’en sera que plus pertinente puisque basée sur du travail en lien direct avec le travail. C’est la même chose pour la production, puisque des problématiques qui sont abordées dans les formations peuvent servir pour la production. Je dirais que c’est assez difficile de choisir mais je penche pour la formation un petit peut plus.

Venu du print, vous avez su vous adaptez pour développer des compétences dans le web. Comment s’est passée cette transition ?

J’avoue que la transition n’a pas été simple. Venant du print, on a tendance à rester sur de grosses résolutions, et sur des fichiers « lourds ». Alors que sur la partie digitale, on est sur des choses légère, fluide. Mais avec un réseau bien en place, des partenaires de qualité et toujours cette soif d’apprendre, j’ai acquis les bases, et avec du travail, du travail et du travail : on y arrive.

affiche projet equinoxe

Quelle est pour vous l’importance du print dans la stratégie de communication d’une entreprise ? Quels supports de communication conseillez-vous à vos clients ?

Le print dans la stratégie de communication d’une entreprise est bien plus important qu’il n’y parait. Pour cela, il faut qu’il soit efficace, de qualité avec un vrai impact et qu’il puisse apporter un chiffre d’affaire à l’entreprise.

Cependant, il ne faut pas forcément faire comme tout le monde, il faut étudier, rechercher, tester pour proposer une communication print.

Ce n’est pas parce que le concurrent a fait ce type de communication print, qu’il faut forcément faire la même chose.

Je conseille à mes clients les supports qui seront les plus efficace pour un retour sur investissement le plus rapide possible, en incluant cette notion de respect de la planète. C’est-à-dire, par exemple, utiliser du papier recyclé, choisir le plus précisément possible la quantité, utiliser du papier issu des forêts gérées durablement, le PEFC par exemple. Optimiser les réunions de travail, utiliser un maximum les ressources locales.

Trouver des serveurs éco responsable pour l’hébergement de sites.

Pour terminer je dirais que la quantité importe peu, c’est la qualité qui fait vraiment la différence au final.